Aujourd’hui, les économies d’énergie sont devenues une préoccupation essentielle pour toutes les industries. Malheureusement, une grande partie de l’énergie produite est perdue sous forme de chaleur fatale, un potentiel souvent négligé.
Pourtant, cette énergie peut être récupérée facilement et à moindre coût, avec de nombreux avantages à la clé.
La récupération de chaleur consiste à valoriser l’énergie thermique qui est perdue lors des processus industriels ou du fonctionnement de certains équipements. Selon l’ADEME, environ un tiers de l’énergie consommée par le secteur industriel est perdu sous forme de chaleur fatale, soit 94,3 TWh par an en France en 2020, principalement dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la chimie et des plastiques, du papier et du carton, des métaux, du ciment et du verre. D’autres secteurs sont également concernés, comme les datacenters, les bâtiments, les unités de traitement de déchets ou des eaux.
La récupération de cette chaleur peut être réalisée grâce à des technologies matures telles que les échangeurs et les pompes à chaleur (PAC), mais aussi grâce à des technologies plus avancées telles que la compression mécanique de vapeur (CMV), les cycles de Rankine (ORC), les éjecto-compresseurs et les machines à absorption. Cette énergie peut être réutilisée pour d’autres usages internes tels que l’eau chaude sanitaire, le chauffage des locaux tertiaires, ou encore en externe, en la revendant à d’autres entreprises ou en l’injectant dans un réseau de chaleur.
Trois arguments sur l’importance de la récupération de chaleur pour une entreprise :
1) Prévoir la loi et la réglementation
En France, certains secteurs industriels doivent déjà effectuer une analyse coûts-avantages pour l’utilisation de leur chaleur fatale sur un réseau de chaleur, si leur puissance thermique totale dépasse 20 MW et qu’ils sont soumis à l’autorisation réglementaire des installations classées (ICPE). La pression réglementaire devrait s’accentuer avec le Green New Deal européen, qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. Dans ce cadre, des initiatives sont en cours d’étude pour encourager la mise en œuvre de solutions avec un temps de retour sur investissement inférieur à 5 ans, notamment en ce qui concerne la récupération de chaleur fatale.
2) Diminuer ses factures ainsi que ses consommations d’énergies
La récupération de chaleur fatale offre avant tout l’avantage d’économiser de l’énergie, une préoccupation croissante pour les acteurs économiques. En utilisant cette chaleur pour d’autres besoins tels que la production de chaleur, de froid ou d’électricité, les industriels peuvent réduire leur consommation d’énergie et donc leurs factures. En outre, ces mesures contribuent à améliorer leur bilan carbone et à respecter leur trajectoire de décarbonation. En maîtrisant les points chauds, les occupants bénéficient également d’un meilleur confort. Tout cela permet aux entreprises d’être plus performantes, compétitives et appréciées de leurs parties prenantes.
3) Des aides et également des solutions de financement disponibles
En France, la récupération de chaleur est soutenue financièrement pour encourager son adoption. Le Fonds chaleur de l’ADEME propose une couverture de 20 % de l’investissement pour les grandes entreprises, et jusqu’à 90 % pour les études de réseaux de chaleur renouvelables. Les Certificats d’économies d’énergies (CEE) apportent également une contribution moyenne de 50 % aux investissements nécessaires. Clever Energies propose des solutions avec un accompagnement clé en main pour l’installation de solutions en Gestion Technique des Bâtiments et en Chauffage, Ventilation et Climatisation.
En résumé, la récupération de chaleur fatale est une méthode efficace et économique pour réduire la consommation d’énergie dans l’industrie, avec des avantages considérables pour l’environnement et les finances de l’entreprise.